La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui plus de 28 millions d’habitants et la population notamment
urbaine augmente fortement chaque année. La question de la capacité de nos agriculteurs à
satisfaire les besoins alimentaires croissants de cette dernière reste essentielle.
Les cultures dites maraichères sont de première importance pour garantir la sécurité
alimentaire. La gamme d’espèces cultivées en Côte dʼIvoire est très variée et représente au
moins 50% des produits consommés: la tomate, lʼaubergine, le gombo, le chou, le piment, etc.
Mais ces cultures, très sensibles aux conditions agro-climatiques locales (changement
climatique, baisse de la fertilité des sols..), dépendent aussi dʼautres facteurs tels que la
disponibilité des terres agricoles.
Du fait de la forte croissance des populations et aussi de la concurrence des cultures de rentes
(café, cacao, hévéa…), les terres agricoles se font rares dans le sud de la Cote dʼIvoire et
influent donc sur les objectifs de production à atteindre afin dʼassurer la sécurité alimentaire de
la population.
Les appuis à la production maraichère?
De part leur forte demande, ces produits maraichers ont vu leur niveau de production croître au
cours de cette dernière décennie grâce a de nombreux programmes.
Entre 2012 et 2017, le Programme National dʼInvestissement Agricole (PNIA) va permettre de
trouver des solutions à terme aux problèmes posés: lʼobjectif dans un premier temps est dʼaider
les ménages en mettant à leur disposition des intrants agricoles à moindre cout et des
équipements et/ outillages afin dʼaccroitre le niveau de production.
Ensuite il sʼagira de veiller à lʼaménagement de barrages et/ou points dʼeau pour en avoir à
terme la maitrise de lʼapprovisionnement et garantir la sécurité alimentaire des populations.
Enfin, lʼANADER conduit un programme dʼaccompagnement qui met lʼaccent sur la planification
et lʼencadrement des récoltes afin dʼéviter les pertes post-récoltes, améliorer les conditions de
manipulation et dʼhygiène de produits maraîchers, mieux organiser les flux dʼapprovisionnement
des marchés par les producteurs.
Un jour peut-être, nous ferons le choix dʼinvestir plus dans les cultures de base car nous aurons
compris quʼelles nʼassurent pas uniquement la subsistance dʼune famille mais également son
avenir; pour cela, les groupements de vivriers devront être suffisamment forts et produire de
façon excédentaire et pourquoi pas selon les normes internationales afin dʼen faciliter la
commercialisation; nous serons alors fiers de voir aussi nos tomates, nos ignames et nos
maniocs sur les étals des marchés de légumes à lʼétranger.